p 20 « Vas-y toi ! »

" Je m'approche de Théophile-Aimé, en désignant l'objet posé sur la table je lui demande :
-       Vous avez fabriqué une cornemuse new-âge ?
-       Mais non, sot ! C'est mon canon à orgone.
C'est constitué par un socle qui ressemble à une bouse blanchâtre, dans cette bouse sont piqués six tuyaux en cuivre mesurant environ un mètre de long et maintenus verticalement par une grille en bois située à vingt centimètres du haut. C'est très laid, je n'en voudrais pas pour décorer ma salle à manger.
-       Ça sert à tuer les rhinocéros ou bien les extra-terrestres ?
-       Si ça pouvait au moins éradiquer ta bêtise, ce serait déjà pas mal ! Note que je ne désespère pas... veux-tu que je t'explique comment ça marche ?"

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Julian est un peu sceptique. Dans l'histoire je voulais aborder des points de vue, des pratiques, des croyances que l'on peut trouver dans des lieux alternatifs, je suis allé butiner sur différents sites et je me suis constitué une bibliographie pour mettre en scène cela. On trouvera des informations sur Reich et l'orgone sur le site de jean Lahoule 
Jean est par ailleurs à l'origine de l'éco-lieu "les puits de Lachaud" un endroit que j'ai visité et qui ne laisse pas indifférent.  D'où le clin d’œil du titre : "la Folie Lachaud".

p 304 « Font chier ces cons ! »


On a laissé leurs baskets et leurs sous-vêtements à Kevin et à Joseph. Les cartons sont attachés deux par deux avec des ficelles longues d’une trentaine de centimètres. Nous empruntons la camionnette de Manuel Ortéga, les deux lascars sont installés à l’arrière. Nous passons à la gare, nous déposons leurs effets dans une consigne. Nous leur donnons la clé ainsi que deux tickets de bus. Après cela nous allons nous garer dans une rue calme près du marché du samedi matin. Samira leur ouvre la porte arrière.
-       Voilà les gars : terminus. Tout le monde descend. Vous traversez le marché et vous prenez le tram. Vous connaissez le chemin. Et si ça vous gêne de montrer vos slips aux braves ménagères, vous pouvez porter les cartons. Vous ressemblerez à des hommes-sandwichs !

Une vidéo de Willy DeVille pour illuster ce propos

 
Et cette image de Bruce Willis.

Je n'avais pas vu le film Die hard 3 quand j'ai écrit Les villages radieux. S'il y a une certaine similitude entre la situation vécue par l'inspecteur Mc Laine et ce qui se passe dans une scène de "la blanche hermine" c'est le fruit du hasard. Peu de points communs entre Nantes et le Bronxs à New-York en effet. En  écrivant ce passage je pensais plutôt à l'excellent livre d'Hubert Selby "Last Exit To Brooklyn" qui décrit le monde des déclassés du quartier de Brooklyn. C'est cette ambiance que l'on retrouve dans la chanson "hey Joe" de Billy Roberts. Un monde sans foi ni loi, tribal. Une décadence de l'américan way of life. Mon propos étant de confronter mes personnages porteurs d'une certaine idée de citoyenneté à des habitants d'un ghetto urbain. Il est facile de tomber dans le piège de l'incitation à la violence induite par un comportement plutôt barbare : comment réagir sainement ??? 





La quatrième de couverture


Julian qui termine ses études, a l’opportunité de réaliser un rêve souvent caressé, celui de créer un village où il habiterait avec ses meilleurs amis. Tous partagent des valeurs qu’ils
souhaiteraient appliquer au quotidien : faire de l’écologie un art de vivre en respectant l’homme et la nature, et en s’inscrivant dans une démarche de développement durable.
C’est loin d’être simple, et souvent carrément rock-and-roll ! Car il faut composer avec des situations matérielles parfois périlleuses, des relations sentimentales complexes, des
personnages pittoresques ; de-ci de-là on croise même des figures médiatiques qui viennent prêter main-forte à la construction.
On ne s’ennuie pas dans ce village ! Et quand ils parviennent enfin à un certain équilibre, Julian et ses amis s’empressent d’aller parcourir le monde pour développer leurs principes de vie dans de nouveaux lieux, avec de nouvelles contraintes. Il faut préciser qu’ils mènent une quête : ils ont fait une grosse bêtise et ils doivent en connaître les effets pour envisager enfin une vie réellement… radieuse.